18 Sep 65 milliards évaporés des réserves des entreprises
Robustes, les entreprises belges ? Plutôt, oui ! Au fil du temps, elles ont constitué plus de 654milliards d’euros de réserves, selon l’analyse des bilans les plus récents, réalisée par Trends Business Information (TBI).
L’analyste Pascal Flisch définit ces réserves comme la différence entre les capitaux propres et le capital libéré, une notion très large qui se retrouve évidemment dans le cash disponible mais aussi dans tous les actifs construits ou achetés par la société. Ces réserves sont particulièrement cruciales aujourd’hui, quand on s’attend à plusieurs années de ralentissement économique.
“Seules les entreprises qui en disposent seront capables de résister dans la durée, voire d’investir dans une adaptation ou une remise en question de leur business model, précise Pascal Flisch. Sincèrement, ces 654milliards, ce n’est pas mal. Beaucoup de nos entreprises parviennent à accumuler de jolis excédents et à asseoir ainsi leur solvabilité de demain.” Beaucoup, certes, mais pas toutes. Sur les 458.000 entreprises étudiées par TBI, 27,5% affichent en effet des réserves négatives. Elles ont commencé à “manger” leur capital et leur viabilité à terme est dès lors engagée. Les entreprises wallonnes et surtout bruxelloises sont surreprésentées dans cette catégorie à haut risque. Elles sont donc a priori moins bien armées pour affronter la crise.
“ L’une des maladies de la Belgique, c’est de chercher à maintenir trop longtemps en vie les entreprises faibles. ”
– Pascal Flisch, Analyste TBI