Trends Top 5.000 – L’impact du corona ?

Trends Top 5.000

Les plus grandes entreprises de Belgique

L’impact du corona?

En 2020, le PIB belge a reculé de 5,7% par rapport à l’année précédente, ce qui constitue la plus ample réduction depuis la Seconde Guerre mondiale. Le coronavirus a surpris le monde entier par sa vitesse, avec des répercussions sur les résultats des entreprises du Top 5.000.

 

En 2020, les entreprises ‘classiques’ du Top 5.000 ont enregistré un chiffre d’affaires de 690 milliards, en diminution de 60 milliards d’euros. Une moitié au moins de ce recul n’est pas imputable au COVID-19. D’autres facteurs ont également joué. Une réorganisation interne de la gamme des spécialités pharmaceutiques vendues a amputé le chiffre d’affaires de Pfizer Innovative Supply Point International (PISPI) de 18,4 milliards d’euros. La diminution d’un tiers environ des prix moyens du brut a lourdement pesé sur les chiffres d’affaires de géants comme ExxonMobil Petroleum & Chemicals ou TotalEnergies Petrochemicals. Inversement, 2019 avait vu six entreprises gagner plus d’un milliard d’euros, totalisant ensemble 12,6 milliards d’euros. Un an plus tard, elles ne sont que trois, avec un montant de 5,2 milliards d’euros. Il en résulte logiquement que la rentabilité moyenne des entreprises du Top 5.000 a été pratiquement divisée par deux et tombe à 4,8%.

Si les coût salariaux ont diminué de près de 1% suite à la généralisation du chômage temporaire, le coût salarial horaire en revanche progresse de 3,9%. Les investissements reculent de 36 à 30 milliards d’euros. Et la valeur ajoutée produite (157 milliards) de 2,4%. Les bénéfices de leur côté ont été pratiquement divisés par deux, tombant de 39,8 à 20,7 milliards d’euros. Certes, la loi des grands nombres a joué : le Top 5.000 compte six entreprises qui ont perdu chacune plus d’un milliard d’euros en 2020. En 2019, par contre, il n’y en avait aucune. Au total, 45% des entreprises ont vu leur bénéfice
net reculer et 52% leur chiffre d’affaires s’inscrire en retrait.

 

Au total, 45% des entreprises du Top 5.000 ont vu leur bénéfice net reculer et 52% leur chiffre
d’affaires. - Tommy Browaeys, Publisher Trends Top

 

Pas de tsunami ?

Dans la lutte menée contre le virus, diverses mesures ont été prises en faveur des entreprises. Elles se sont révélées efficaces, tellement même qu’en 2020, le nombre de faillites s’est réduit d’un tiers, tombant de 11.889 en 2019 à 8.033 en 2020. En 2021, la tendance baissière s’est poursuivie avec 5.385 défaillances jusque fin octobre. Le moratoire sur les faillites a certes été levé au début de l’année mais le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a demandé tant au fisc qu’à l’ONSS de maintenir une attitude attentiste envers les entreprises qui ont des dettes fiscales ou sociales. Reste à voir jusqu’où ira leur patience.

Alors que l’économie a de nouveau le vent en poupe, il faut espérer que l’ambition de notre
gouvernement de parvenir à un taux d’emploi de 80% ne sera minée par les entrepreneurs qui ont gardé artificiellement la tête hors de l’eau et qui sombreront dès que l’aide sera retirée. En tout cas, parmi les sociétés qui ont déjà publié des comptes annuels intégrant (partiellement) l’impact du corona, Trends Business Information n’observe pas de recul de la solvabilité. Les chiffres pour 2020 manquent encore pour 5% des acteurs tenus de publier leur bilan, ce qui est généralement un mauvais signe. Et le corona marquera aussi 2021 de son empreinte. Sans oublier qu’aucun bilan n’est disponible pour de nombreux indépendants, qui pourraient bien souffrir davantage encore en l’absence d’un
solide matelas financier. De plus, dans l’ensemble des entreprises, nous constatons que plus de la moitié des factures sont payées en retard, un chiffre qui a doublé depuis janvier 2020.

 

Plus de la moitié des factures sont payées en retard, un chiffre qui a doublé depuis janvier 2020. - Burt Riské, General manager Trends Business Information

 

Autres constats notables :

  • Le Top 5.000 représente deux tiers du chiffre d’affaires de toutes les entreprises qui publient des bilans.
  • Une baisse de 8% du chiffre d’affaires du Top 5.000 a suffi pour faire baisser le bénéfice de 48%. Les conséquences pour l’économie en général sont importantes. Ils ont payé en 2020 1,24 milliard d’impôts des sociétés en moins qu’en 2019.
  • Il y a malheureusement des entreprises qui finissent avec une solvabilité négative. La différence, c’est qu’on parle de 2,58% des entreprises du Top 5.000, contre 13,78% pour la population totale.

 

Chiffres d’affaires et bénéfices les plus élevés :

 

 

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