04 Oct Le nombre de faillites s’accélère, le cap des 1.000 franchi en septembre
Avec 1.020 jugements, le mois de septembre nous rappelle à la réalité après la torpeur estivale. La cap des 1.000 faillites mensuelles frappe toujours les esprits, même s’i n’est pas formellement atteint ici, vu que 33 jugements concernent des associés mis en faillite avec leur société.
Au total, l’année compte déjà 7.116 jugements, soit plus que les 6.977 de toute l’année passée. Mais rappelons que ces 2 dernières années ont été marquées par de nombreuses mesures de protections et que les chiffres en ont été artificiellement diminués. Si on compare à 2019, où on en était à 8.854 jugements sur les 9 premiers mois de l’année, on voit qu’on n’est pas encore revenu à la normale.
Pour ce qui est de la nature des jugements de septembre, on voit que presque 56% d’entre eux sont des faillites sur assignations. Au vu du moratoire qui se (re)met en place, les prochains mois devraient nous ramener aux nombres vus pendant la pandémie. A moins que la situation économique ne soit à ce point dégradée que les faillites sur aveu ne se multiplient, ce qui n’est pas à exclure.
De grandes différences régionales
Mais le point le plus marquant du mois se trouve dans les différences régionales. La Région Flamande enregistre 62.53% des faillites du mois, alors qu’elle abrite 58% des entreprises du pays. Cela fait plus de 600 faillites pour cette région, bien plus donc qu’en 2018 (447) ou 2019 (529).
Les deux autres régions enregistrent donc des chiffres bien moindres, et sont en-deçà de ceux de 2018 et 2019. Les chiffres sont donc plus artificiels à Bruxelles et en Wallonie qu’en Région Flamande.
Globalement, on peut dire que les chiffres des faillites ne reflètent pas l’état de la santé économique de nos entreprises. Si on prend en effet les statistiques globales des arrêts d’activités, on voit qu’on en est déjà à plus de 65.000, Soit un peu plus qu’en 2019. C’est ce chiffre qui est à surveiller dans les mois qui viennent, car de nombreux entrepreneurs jettent, au moins temporairement, le gant face aux coûts, aujourd’hui prohibitifs, de production.
A suivre donc