16 Nov En marge du Top 5.000 – Dernier bilan d’avant COVID
Jamais notre pays n’avait connu un taux d’emploi aussi élevé. Et puis un virus sorti d’on ne sait où, est venu perturber tous les indicateurs…
(Tony Coenjaerts)
Victime collatérale du COVID-19, notre Top 5.000 est, une fois n’est pas coutume, un peu moins complet que ses prédécesseurs avec environ 250 entreprises, dont quelques-unes d’envergure, absentes de nos classements. L’ampleur de la pandémie a en effet amené le gouvernement à considérer que cette dernière constituait un cas de force majeure pour les entreprises tenues au dépôt de comptes annuels. Des délais supplémentaires ont ainsi été accordés, tant pour la tenue des assemblées générales que pour le dépôt des comptes annuels et aucune contribution aux frais exposés par les autorités fédérales de surveillance n’a été exigée avant le onzième mois qui suit la clôture de l’exercice. Traditionnellement en effet, cette contribution destinée à financer le dépistage ainsi que le contrôle d’entreprises en difficulté était due pour tout dépôt survenant à partir du neuvième mois qui suit la clôture de l’exercice social.
Le Top 5.000 est joint au Trends-Tendances
de cette semaine et disponible en pdf.
Ce Top 5.000 revient sur l’exercice 2019, avant cette maudite pandémie donc. Nous remarquons
d’emblée que les entreprises exploitent la possibilité de déposer leurs comptes annuels plus tard et
qu’au sujet de l’exercice 2020 à venir, les mots ‘covid’ et ‘corona’ apparaissent souvent dans l’annexe
comme un coup de semonce. L’impact de la crise sera donc surtout visible sur notre site Trends Top,
actualisé en permanence, où vous pouvez comparer, dès leur dépôt, les résultats des entreprises et
les médianes sur plusieurs années.
Et puisque Trends Business Information croise aussi continuellement des données puisées auprès
d’autres sources, un score détaillé vous procure toujours une vision aussi nette que possible de la
santé et la résistance financière actuelles de vos relations d’affaires dans un contexte tel que celui-ci.
L’impact financier du COVID-19 ne se marquera bien évidemment que dans les comptes de l’exercice 2020. L’année précédente avait certes été marquée par un léger ralentissement du produit intérieur brut (PIB) qui perdait un dixième de point en tombant de 1,5 % à 1,4 % mais l’emploi avait retrouvé des couleurs avec, pour la première fois depuis 1980, moins de 400.000 chômeurs complets indemnisés et, tout aussi inédit, un taux d’emploi des 20-64 ans dépassant pour la première fois la barre des 70 %.C’est bien mais toujours en deçà de l’objectif fixé pour notre pays à l’horizon 2020 : un taux d’emploi de 73,2 %. Quelque 74.000 emplois nets ont été créés en 2019, soit 8.000 de plus qu’au cours de l’année précédente.
Au plan industriel, deux secteurs ont une nouvelle fois émergé. Avec 446 brevets octroyés, la chimie et les sciences de la vie représentent un peu plus du tiers (34 %) des brevets délivrés dans notre pays par l’European Patent Office (EPO). Le principal demandeur de l’année a été le groupe Solvay avec 304 demandes suivi de loin par l’IMEC, un centre interuniversitaire de recherches basé à Louvain et spécialisé en microélectronique ainsi qu’en nanotechnologies. Réconfortants au niveau national, ces chiffres n’en sont pas moins régionalement inquiétants. Solvay excepté, les dix principaux demandeurs du pays se trouvent localisés en Flandre, tout comme les principaux investissements du secteur chimique.
Investissements massifs
Fin 2019, UCB annonçait …
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